Rayonnements radiofréquences naturels.

L’Homme est soumis de façon naturelle et permanente à des champs électromagnétiques. En dehors du champ magnétique terrestre, qui est statique, il existe de nombreuses sources d’exposition terrestres et extraterrestres, comme les décharges électriques (éclairs) dans l’atmosphère ou le rayonnement de la Terre, du Soleil ou de l’espace. Comparé aux sources artificielles, le spectre de fréquences est très étendu et les signaux les plus intenses sont essentiellement de nature impulsionnelle sur des durées très courtes (éclairs). Le rayonnement cosmique est composé d’un bruit de fond (notamment le fond diffus cosmologique à 2,7 K, observé autour de 100 GHz) couvrant toutes les fréquences, dont les radiofréquences auquel l’Homme est naturellement exposé en permanence. L’UIT a ainsi défini un grand nombre de bandes de fréquences dédiées à la radioastronomie, entre 13 MHz et 100 GHz. À des fréquences radioélectriques inférieures à 30 MHz, le rayonnement électromagnétique de fond est principalement dû à la foudre. L’impulsion de courant intense (jusqu’à 100 000 A) associée à la décharge produit une impulsion électromagnétique large bande qui se propage sur de longues distances dans l’ionosphère et à la surface de la terre.

Aux fréquences radioélectriques supérieures à 30 MHz, les champs électromagnétiques naturels sont essentiellement dus aux rayonnements du corps noir (un corps noir, en physique, est un objet idéal dont les émissions dans le spectre électromagnétique ne dépendent que de sa température) de la chaleur terrestre et cosmiques (Soleil, espace extraterrestre). Seules les fréquences supérieures à 30 MHz et inférieures à 30 GHz pénètrent dans l’atmosphère de manière efficace. La densité de puissance du rayonnement émis par la surface chaude de la masse terrestre à 300 K (soit une température de 27° C) est de quelques milliwatts par mètre carré (W/m2).

Le rayonnement extraterrestre est environ 1 000 fois plus petit.